Rencontre avec l’initiatrice du projet, Vanessa Weill, qui nous raconte comment lui est venue l’idée de La Nuit de l’Hôtellerie, dont la première édition a eu lieu à Genève en janvier 2018, ses futurs projets et les surprises attendues durant ce qui s’annonce déjà comme la meilleure nuit de l’année.
Comment vous est venu l’idée d’un concept comme celui de la Nuit de l’hôtellerie, dont la première édition a eu lieu à Genève en janvier 2018 ?
La Nuit de l'hôtellerie est née suite à une réflexion sur la méconnaissance qu'ont les habitants d’une ville de leur parc hôtelier.
Nous passons tous les jours devant des hôtels que nous ne connaissons pas, dont nous n’osons pas franchir le seuil, pensant que nous n’y avons pas notre place.
Le but de la Nuit de l’hôtellerie est de démystifier, mais surtout pas de vulgariser, les palaces, les hôtels 3, 4 et 5 étoiles, de les faire découvrir de l’intérieur, de vivre une expérience d’immersion dans ces atmosphères luxueuses, de mieux connaître leur fonctionnement et de profiter de leurs atouts.
Outre les ateliers organisés par chaque hôtel participant, un tarif préférentiel permettra aux habitants de la région de Montreux de séjourner dans l’hôtel de leur choix, la nuit du 16 au 17 novembre 2018, dates de la manifestation. Les réservations se feront directement auprès de l’hôtel choisi courant octobre.
La Nuit de l’hôtellerie s’adresse également aux jeunes souhaitant embrasser une carrière dans le domaine hôtelier, ils pourront converser avec les professionnels en place, leur poser toutes les questions qu’ils souhaitent, et savoir quel est le parcours de formation adapté à suivre pour le poste convoité.
D’après vous, quelle est l’image que renvoie l’hôtellerie suisse au-delà
de ses frontières ?
La Suisse a su conserver une très bonne image à l’étranger. Le swissmade est synonyme de qualité. Les banques, les montres, le chocolat en sont les références. Il en est de même pour son secteur hôtelier. Les écoles hôtelières suisses ont une excellente réputation, justifiée. Les étudiants viennent de tous les coins de la planète. La discrétion est aussi une plus-value typiquement suisse. Les artistes ne s’y sont pas trompés, outre le système de taxation, ils aiment la Suisse pour le respect de certaines valeurs, qui malheureusement font de plus en plus défaut dans notre société.
À moyen terme, souhaiteriez-vous créer cet événement dans d’autres villes de Suisse ?
La Nuit de l’hôtellerie a vu le jour pour la première fois à Genève, car cette ville est ma ville d’adoption. Aujourd’hui d’autres Nuit de l’Hôtellerie, tant en Suisse, qu’à l’étranger sont planifiées. La Riviera Montreusienne est une destination qui me tient particulièrement à cœur. Cette région est très belle et très dépaysante même quand on habite simplement à l’autre bout du lac. Sa position est stratégique, entre lac et montagnes, vivant au rythme de la musique plusieurs semaines par an. Gstaad, Lugano, Rome, pour ne citer que quelques lieux, sans oublier la France et la Belgique auront aussi leur Nuit de l’Hôtellerie dans un avenir proche.
Pourquoi les habitants de la Riviera ne doivent-ils pas manquer la Nuit de l’Hôtellerie ?
Cette manifestation leur est destinée en priorité ! Les habitants d’une ville ont rarement l’occasion de dormir à l’hôtel dans leur lieu de résidence, ou, ils le font, c’est souvent pour des raisons douloureuses, une rupture, un dégât des eaux, un incendie. La Nuit de l’Hôtellerie leur propose de partir en week-end au bout de leur rue. De vivre une expérience unique lors des ateliers, de visiter des endroits de leur hôtel préféré habituellement interdits au public, de pouvoir discuter avec le personnel en poste, et donc de découvrir le pour et le contre de la profession qu’ils exercent. Cette immersion dans le monde du luxe est unique en son genre, et il serait dommage de se priver d’un tel privilège.
Un hôtel qui vous tient particulièrement à cœur dans le monde ?
Sans hésitation le Mandarin Oriental de Bangkok. J’aime beaucoup cette ville, son effervescence, ses odeurs, ses monuments, et le Mandarin Oriental est pour moi un havre de paix dans cette frénésie. À chacun de mes passages à Bangkok, je dîne au Mandarin, au bord du fleuve, bois un dernier verre au piano-bar, et repars comme apaisée par cette halte luxueuse. De plus, l’hôtel est chargé d’histoire, et le service y est excellent. J’ai pris de nombreuses décisions dans cet établissement, aimant m’y rendre tant seule, qu’en compagnie de mon mari. Nous y avons d’ailleurs séjourné lors notre dernier passage en Thaïlande, à l’occasion de notre voyage de noces, et c’était un vrai plaisir !